Hill Times : Les partenariats avec les Autochtones sont essentiels pour atteindre les objectifs de conservation et une prospérité durable


Par Valérie Courtois

The Hill Times


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Ottawa : lundi 19 avril 2021 : Le gouvernement du Canada annonce un investissement historique de 2,3 milliards de Ottawa : 7 avril 2021 : La pandémie a durement frappé les économies locales et régionales dans tout le pays, et la plus récente hausse de cas de COVID-19 créera encore plus d’incertitude. Mais avec l’arrivée du printemps, il est temps de créer un terreau fertile pour une nouvelle croissance et la relance de l'économie, Les prochains mois seront décisifs. Parallèlement aux efforts déployés pour faire redémarrer les secteurs en difficulté, nous devons investir dans des solutions qui porteront des fruits année après année, génération après génération. 

Plus que jamais, nous devons chercher à créer une prospérité à long terme. Lorsque la pandémie de COVID-19 commencera à se résorber, les menaces existentielles que constituent les changements climatiques et la perte de biodiversité continueront de s'intensifier. Et les conséquences de ces défis – des feux de forêt intenses aux répercussions sur la santé – posent des risques importants pour notre nation et notre économie.

L’heure est venue d'être audacieux. 

Le 19 avril, le gouvernement fédéral publiera son premier budget en deux ans. C'est un moment charnière : une occasion de stimuler la croissance économique aujourd'hui et de jeter les bases d'un avenir meilleur. Le Canada s'est engagé à protéger 30 % des terres et des océans d'ici 2030 et à réduire les émissions de carbone. Il s'est également engagé à favoriser l'équité et le développement durable. 

Les nations autochtones sont prêtes à être des partenaires dans l’atteinte de ces objectifs. Nous honorons notre responsabilité à l'égard du territoire par une approche qui génère des retombées positives pour les gens et l'économie. Des investissements supplémentaires permettront aux nations autochtones d’aider le Canada à sortir de la pandémie comme leader de la reprise économique, de la conservation et de la lutte contre les changements climatiques.

Cette approche est déjà en plein essor dans les nations autochtones partout au pays. 

Plus de 25 projets de création d’aires protégées et de conservation autochtones (APCA) sont en en cours et des dizaines d'autres ont été proposés. Ces aires protégeront la vitalité des territoires afin qu’on y trouve en abondance des populations de caribou, de saumon, de l’eau propre et des sols et milieux humides capables de stocker de grandes quantités de carbone.
On compte plus de 70 programmes des gardiens autochtones en vigueur dans l’ensemble du pays. Ces équipes d'experts s'appuient sur le savoir traditionnel et la science occidentale pour surveiller la qualité de l'eau, gérer les effets des changements climatiques et soutenir la prise de décision éclairée. 

Les ACPA et les programmes des gardiens sont un des piliers de la viabilité économique dans les régions nordiques. Ils créent des emplois bien rémunérés et des possibilités diversifiées. Au nord-ouest de Yellowknife par exemple, la communauté de K’asho Got’ıne a embauché l’hiver dernier une équipe de gardiens afin d'établir un partenariat avec des scientifiques des gouvernements fédéral et territorial pour mener des recherches sur les espèces sauvages. Et dans le nord de la C.-B., le Conseil des Dénés Kaska travaille avec une douzaine de guides de pourvoirie, y compris des entreprises appartenant à des Kaska, sur des plans d'exploitation dans le cadre du projet d’aire protégée autochtone des Dénés K'éh Kusān et sur des stratégies visant à générer des millions de dollars dans le secteur du tourisme

Les programmes de gardiens fournissent aussi une certitude économique pour l’industrie. Lorsque les nations autochtones définissent des lieux à protéger, ils déterminent également des endroits où l’exploitation des ressources est autorisée. La présence des gardiens sur le terrain crée des conditions propices à l’obtention d’un consentement libre et éclairé. Si la plus importante mine de nickel au monde – située à Voisey’s Bay, au Labrador – a pu se développer, c'est en partie grâce à la présence, sur le site, de gardiens de la nation innue et à leur rôle de surveillants indépendants.  

La réussite de ces programmes est de plus en plus reconnue. À l’occasion de leur première rencontre officielle le mois dernier, le premier ministre Trudeau et le président Biden ont souligné le leadership des nations autochtones et « se sont mis d’accord pour être des partenaires dans la protection de la nature, notamment en soutenant les efforts de conservation dirigés par les peuples autochtones ». Ils ont aussi reconnu l’importance de travailler avec les peuples autochtones afin de « mettre en œuvre des solutions climatiques et de protéger la nature ». 

Pour lire la suite de cet article d’opinion (disponible en anglais seulement), consultez le Hill Times.

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