L’aménagement du territoire autochtone


Des nations qui décident de l’avenir de leurs propres territoires et qui tracent elles-mêmes les zones à protéger sur une carte : voilà deux fondements de la nationalité autochtone.


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Dans un contexte d’affirmation de leurs responsabilités culturelles, de nombreuses nations autochtones participent aux initiatives d’aménagement pour définir l’avenir de leurs territoires.

À l’aide de réunions communautaires, d’entrevues menées auprès des aînés, des jeunes et des autres utilisateurs du territoire et à la suite d’une analyse approfondie des données, les communautés déterminent les terres qui doivent être protégées et celles où des activités d’exploration et d’exploitation sont permises. Les plans d’aménagement du territoire apportent des précisions sur l’utilisation des terres, à la satisfaction des nations, des partenaires et des représentants de l’industrie. 

L’Initiative de leadership autochtone est fière de soutenir les nations autochtones dans leurs activités en matière d’aménagement du territoire, dont celles décrites ci-dessous.

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Les Premières Nations du Dehcho

Les Premières Nations du Dehcho, dans le sud de la vallée du Mackenzie, ont conçu un plan qui honore les traditions culturelles et le savoir des aînés. À l’aide de plus de 40 000 données recueillies, les nations ont pu déterminer les territoires à protéger, notamment l’aire protégée et réserve nationale de faune Edéhzhíe, en plus de déterminer les zones d’utilisation générale pour l’exploitation des ressources et d’autres types d’activités. Dans les Territoires du Nord-Ouest, les nations et le gouvernement territorial ont multiplié par quatre la Réserve de parc national Nahanni, qui couvre aujourd’hui la totalité des 30 500 km2 du bassin versant. 

 
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La nation crie Nisichawayasihk 

Dans le nord du Manitoba, le territoire de la nation crie Nisichawayasihk (NCN) abrite des lacs d’eaux cristallines et une étendue de forêt boréale. On y mène par ailleurs des activités minières et forestières ainsi que des projets de développement hydroélectrique. En 2014, la communauté a lancé un exercice de planification pour définir la manière dont elle entend protéger leur territoire de 22 600 km2. La NCN a mobilisé toute la communauté, y compris les aînés, les jeunes, les femmes, les cueilleurs, les leaders, les chasseurs et les pêcheurs. Les participants ont tracé des cartes détaillées qui prennent en compte l’utilisation traditionnelle des terres et les différentes données du SIG. Ce processus a permis l'élaboration d’un plan qui traduit les valeurs et les aspirations de la communauté à l'égard du territoire.