Ce fut une soirée historique : pour la toute première fois, un shaputuan traditionnel innu a été érigé devant le Parlement. C’est remplis d’un sentiment de fierté et de joie que nous avons accueilli des leaders autochtones, des sénateurs, des députés et des gardiens et constaté le chemin parcouru dans la reconnaissance du leadership autochtone en matière de conservation. Partout au pays, les investissements dans les programmes des gardiens génèrent des résultats transformateurs pour les communautés, les cultures et les économies.

L’accord-cadre de Financement de projets pour la permanence des Territoires du Nord-Ouest (FPP des T.N.-O.) est un accord novateur conclu le mois dernier entre les gouvernements autochtones, le gouvernement du Canada, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et des organismes philanthropiques privés. Cet accord-cadre prévoit du financement pour la création d’aires protégées et de conservation autochtones (APCA) et l’intendance continue des APCA existantes. En accordant une place centrale au leadership autochtone au sein du FPP des T.N.-O., cet accord-cadre met l’accent sur le bien-être des communautés, en leur offrant les moyens de renforcer leurs capacités, leur permettant ainsi de veiller à la protection des terres et des eaux.

Qui sont les gardiens et que font-ils? Les gardiens recueillent des données et protègent les espèces sauvages. Ils aident leurs nations, mais aussi aux décideurs de tout le pays, à mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain. Regardez la vidéo et découvrez les raisons pour lesquelles l’ILA appuie ce travail – et pourquoi vous aussi devriez apporter votre soutien.

Un événement très spécial sur la Colline du Parlement! Pour la toute première fois, un shaputuan traditionnel innu est érigé devant le Parlement. Nous y accueillerons des gardiens ainsi que des députés, des sénateurs et des leaders autochtones afin de célébrer le travail accompli par les gardiens partout au pays. Notre directrice, Valérie Courtois, nous parle de l’importance de cet événement et de l’engouement suscité par la création d’un espace autochtone sur la Colline du Parlement – une première!

L’ILA a pris la direction de la Campagne internationale pour la Conservation Boréale (CICB), ce qui marque une étape importante au sein du mouvement pour la conservation. Nous sommes honorés et fiers d’assumer ce rôle. La CICB compte parmi les plus anciennes et les organisations dédiées à la conservation de la nature les plus anciennes et les plus fructueuses au pays. Cette organisation respecte et honore depuis longtemps les droits et la compétence des nations autochtones. Aujourd’hui, nous franchissons ensemble une nouvelle étape dans le processus de décolonisation du domaine de la conservation de la nature. L’ILA intègre les actifs, le personnel et les relations avec les bailleurs de fonds de la CICB. Cette transition reconnaît qu’il est temps pour les peuples autochtones d’être à l’avant-scène et de déterminer l’avenir de la conservation et de l’intendance sur leurs territoires.

Il est désormais plus facile de comprendre comment le feu peut contribuer à l’amélioration des terres, grâce au projet «Des rats musqués aux orignaux »! La boîte à outils numérique récemment publiée (https://wearefire.ca/ ) combine les connaissances générationnelles se rapportant au feu et les pratiques autochtones de gestion du feu afin de favoriser le recours aux brûlages dans la gestion des terres du delta de la rivière Saskatchewan. Voyez et apprenez comment cette approche peut revitaliser des écosystèmes entiers, des milieux humides aux rats musqués et aux orignaux.

Ici, dans ce qu’on appelle désormais le Canada, les peuples autochtones dirigent certaines des initiatives de conservation les plus importantes et les plus ambitieuses à l’échelle du pays. Au cœur de ces initiatives se trouve la responsabilité envers la protection du territoire pour les générations futures. Comme l’a mentionné Valérie Courtois, le Canada peut devenir un chef de file mondial non seulement en matière de conservation, mais aussi au chapitre des droits de la personne, en adoptant ces valeurs autochtones et en faisant entendre la voix des peuples autochtones au-delà de la COP15.

« Nous sommes ici pour dire aux décideurs qu’ils doivent écouter les peuples autochtones et les faire participer à la prise de décision. » 80 % de la biodiversité restante se trouve sur des terres gérées par les peuples autochtones. En décembre dernier, des leaders autochtones du monde entier se sont rassemblés à l’occasion de la COP15 avec pour objectifs communs de souligner les succès de la conservation dirigée par les Autochtones et de demander une plus grande représentation et un plus grand respect des voix autochtones dans les négociations sur la biodiversité.

Le fait de me retrouver au Village autochtone, parmi les miens, a été source de guérison, de réconfort et d’inspiration. » Le mois dernier, à Montréal, l’ILA a mis sur pied ce village autochtone dans la foulée des négociations internationales sur la prévention de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale au Sommet des Nations Unies sur la biodiversité.

« Nous avons une vision, un plan et les gens pour accomplir le travail. » Nous souhaitons marquer une pause pour souligner les initiatives que mènent déjà les nations autochtones : Dans le nord de la Colombie-Britannique, les Kaska s’efforcent de protéger l’un des plus grands territoires intacts de la province.

Qu’est-ce que l’Initiative de leadership autochtone? Nous sommes une organisation autochtone dédiée à accroître le rôle des nations autochtones dans la prise de décisions qui concernent l’avenir des territoires traditionnels.

« En protégeant le bassin versant de la rivière Seal, nous contribuerons à la lutte contre les changements climatiques. Nous aiderons le Canada à protéger 25 % des terres et des eaux d’ici 2025. » Il s’agit du dernier bassin hydrographique non aménagé au Manitoba – ce qui veut dire que Stephanie Thorassie observe aujourd’hui la même rivière Seal que celle qui s’écoulait au temps de ces ancêtres.

« Nous sensibilisons la population à l’importance de veiller sur cette Terre fragile, car si nous en prenons soin, elle prendra soin de nous. » Dans les années 1970, les projets hydroélectriques et miniers ont mis en péril les terres et les eaux dont les Innus assuraient l’intendance depuis de nombreuses générations.

Dans le nord du Manitoba, la Seal River Watershed Alliance a proposé la création d’une aire protégée autochtone qui permettrait de développer l’écotourisme et de créer des emplois durables, tout en protégeant l’un des plus grands bassins versants intacts de la planète.

« C’est une histoire qui mérite d’être racontée. » Aux confins du nord du Manitoba, quatre Premières Nations se sont unies pour protéger le bassin versant de la rivière Seal, aujourd’hui une aire protégée autochtone.

Les nations autochtones sont à l’avant-plan des initiatives les plus ambitieuses visant à préserver la forêt boréale au Canada, l’un des plus grands réservoirs terrestres de carbone au monde. Ce leadership permet de retenir le carbone emmagasiné dans les tourbières et les sols, ce qui se traduit par des terres plus saines et plus durables.

Les nations autochtones sont à l’avant-plan des initiatives les plus ambitieuses visant à préserver la forêt boréale au Canada, l’un des plus grands réservoirs terrestres de carbone au monde. Ce leadership permet de retenir le carbone emmagasiné dans les tourbières et les sols, ce qui se traduit par des terres plus saines et plus durables.

Les peuples autochtones sont à l’avant-garde de la protection de la biodiversité, qu’il s’agisse du rétablissement du saumon aux États-Unis, de la surveillance des populations de caribous au Canada ou des pratiques de brûlage traditionnelles en Australie et ailleurs.

Cet été encore fut marqué par un nombre record d’incendies de forêt, aggravant les menaces qui pèsent sur notre santé et notre avenir collectifs.