Rassemblement national des gardiens des Premières Nations 2025

June 10, 2025

Le Rassemblement national des gardiens 2025 aura lieu du 10 au 12 juin à Victoria, en Colombie-Britannique. Environ 275 gardiens y participeront, en compagnie de leaders et d’alliés, pour un total de 350 participants. L’événement est organisé par l’Initiative de leadership autochtone et le Réseau national des gardiens. En plus de favoriser les échanges de connaissances, il mettra en lumière les retombées concrètes des programmes des gardiens pour les terres, les eaux, les communautés et l’économie. 

L’un des rassemblements de gardiens les plus importants et les plus représentatifs à ce jour : Il s’agira du cinquième Rassemblement national des gardiens, et il réunira plus de programmes de gardiens que jamais auparavant.

  • Plus de 130 programmes de gardiens y seront représentés — plusieurs pour la première fois — ce qui témoigne de l’essor du mouvement.

  • En 2016, lors du premier rassemblement national, une trentaine de programmes étaient en activité. Aujourd’hui, on en compte près de 200, et près du tiers des Premières Nations ont un programme des gardiens chargé de veiller sur les terres et les eaux. 

Cérémonie d’ouverture avec arrivée solennelle de canots tribaux : Le Rassemblement débutera le matin du 10 juin par une cérémonie d’accueil des hôtes et des invités, ancrée dans les lois et protocoles des Nations de la côte ouest.

Jusqu’à 12 canots tribaux océaniques pagayeront jusqu’au port de Victoria, transportant des gardiens venus de partout au pays.

  • Alors qu’ils approchent du « Coin du Protocole », les passagers de chaque canot se présenteront aux représentants des Songhees – la Nation hôte –, qui les accueilleront sur la rive.

  • En accueillant les gardiens arrivant par canot, les Songhees rendront hommage à l’ensemble des gardiens venant de partout au pays sur leur territoire.

  • Sur la rive, le chef et les Aînés Songhees, ainsi que des membres des Nations Esquimalt et Salish de la Côte offriront des chants et des prières. Le maire de Victoria et d’autres leaders prendront également la parole. 

  • Les expéditions en canots tribaux et les programmes des gardiens sont intimement liés. Pendant ces expéditions, les jeunes approfondissent leur connaissance de la langue, de la culture et de l’intendance autochtones. Devenir gardien leur permet ensuite de poursuivre leur engagement en faveur du rétablissement de l’équilibre entre les peuples autochtones issus du territoire et le monde naturel et d’honorer leurs responsabilités à l’égard de la terre et de la mer.

Souligner les réussites du Réseau national des gardiens : Le Réseau national des gardiens des Premières Nations, lancé en décembre 2022, a géré avec succès la distribution des fonds fédéraux destinés aux gardiens. 

  • L’année 2024 a marqué la première fois où le Réseau national des gardiens (RNG) a distribué de façon autonome le financement destiné aux gardiens – de la réception des demandes à l’évaluation, la sélection et la conclusion d’ententes de contribution avec les Premières Nations.

  • Le RNG s’est assuré que l’allocation des fonds soit efficace, respectueuse et livrée au moment opportun.

  • Conçu et dirigé par des membres des Premières Nations, le RNG est le tout premier réseau national d’intendance autochtone au monde.

 À propos des gardiens des Premières Nations

Les gardiens sont des experts formés qui veillent sur les terres et les eaux dans tout le pays. Ils combinent le savoir autochtone et la science occidentale pour analyser la qualité de l’eau, rétablir les populations d’animaux et de plantes, intervenir en cas d’incendies de forêt et faire face aux changements climatiques, tout en surveillant les projets de développement. Ils sont les « mocassins et les mukluks » de leurs communautés sur le territoire.

Les gardiens génèrent des emplois et soutiennent la durabilité : Les programmes de gardiens créent des emplois locaux et stimulent les investissements régionaux, contribuant à atténuer le coût de la vie élevé dans les communautés rurales. 

  • On dénombre plus de 1 500 gardiens actifs partout au pays. 

  • Ces programmes sont des piliers des économies locales. Ils soutiennent à la fois la conservation et le développement économique — dans des domaines allant du tourisme à la surveillance minière, en passant par la planification territoriale. Ils appuient également les entreprises locales et régionales, comme les garages, les cabinets de comptables et les fournisseurs d’équipement. 

Les gardiens apportent une plus grande certitude dans le développement des ressources : Alors que le Canada mise sur les minéraux critiques et cherche à accroître son autonomie énergétique, la présence de gardiens sur le terrain renforce la capacité des Premières Nations à participer pleinement aux décisions et au suivi des projets. 

Les gardiens offrent des solutions rentables pour lutter contre les incendies de forêt et d’autres effets du climat : Les gardiens renforcent la capacité des Premières Nations à répondre aux changements sur le terrain et à établir des partenariats avec les organismes de l’État.

  • De plus en plus de gardiens sont formés pour intervenir lors d’incendie de forêt, protégeant ainsi les communautés, réduisant le risque de feux de grande intensité et les coûts associés aux évacuations et à la lutte contre les incendies. 

  • La recherche montre que l’intendance autochtone des terres et d’autres solutions climatiques fondées sur la nature permettraient de réaliser jusqu’à un tiers des réductions nécessaires pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris. 

  • Des études indiquent par ailleurs qu’un dollar investi dans les programmes des gardiens génère au moins 3 $ en retombées sociales, économiques et sanitaires. Certaines études font même état d’un rendement pouvant atteindre 20 $ par dollar investi. 

Les gardiens œuvrent tant dans les régions éloignées qu’en milieu urbain : Si certains gardiens travaillent dans des régions nordiques ou éloignées, beaucoup veillent sur des territoires situés à proximité des grands centres de population — notamment à Victoria, Vancouver, Toronto, Montréal, Ottawa et ailleurs. 

  • Dans le sud, les gardiens protègent des milieux humides essentiels à la purification de l’eau potable pour des millions de personnes, surveillent des sites contaminés, et restaurent des terres qui soutiennent la biodiversité urbaine. 

  • Tout près de Montréal, par exemple, les membres du Bureau de protection de l’environnement de Kahnawà:ke mènent des enquêtes sur des sites contaminés, surveillent la qualité des eaux de surface et de l’air, gèrent les espèces envahissantes, restaurent les habitats et suivent les populations d’oiseaux autour de l’île Tekakwitha.





 

 
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