5 percées de 2023 en matière de conservation de la nature et d’intendance dirigées par les Autochtones

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Le leadership autochtone qui a retenu l’attention de la communauté internationale lors de la COP15 sur la biodiversité à Montréal en décembre dernier s’est illustré tout au long de 2023. L’année écoulée a été source de défis, comme les incendies de forêt sans précédent qui ont dévasté des communautés dans tout le pays et dont la fumée s’est propagée sur des milliers de kilomètres. Au sein des communautés et partout au pays, les nations autochtones ont proposé des solutions afin de veiller sur les terres et les eaux. Les Canadiens sont favorables aux initiatives mises de l’avant par les Autochtones : par exemple, un récent sondage montre que 75 % des Canadiens appuient les programmes des gardiens.

Nous vous présentons quelques faits marquants de l’année 2023 auxquels l’ILA est fière d’avoir participé. 

26 partenaires s’engagent à soutenir la conservation dirigée par les Autochtones dans l’ensemble des T.N.-O.

Le 11 octobre, des représentants des gouvernements autochtones, du gouvernement du Canada, du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et des bailleurs de fonds privés se sont réunis à Yellowknife pour annoncer un accord-cadre visant à fournir du financement pour protéger les territoires, soutenir les cultures autochtones et favoriser la diversification économique dans les Territoires du Nord-Ouest. Cet accord novateur, connu sous le nom de « Financement de projets pour la permanence » (FPP) des T.N.-O., est axé sur le leadership autochtone.

Selon un récent sondage, 88 % des habitants des T.N.-O. soutiennent le FPP des T.N.-O. et s’accordent à dire que la protection des terres favorisera la croissance économique et l’emploi dans les T.N.-O.

Au cours des prochains mois, les partenaires confirmeront le niveau de financement requis pour obtenir les résultats attendus au profit des communautés, des terres et de la région. « Des investissements à la hauteur de notre vision commune auront des effets bénéfiques pour de nombreuses années, affirme Jackson Lafferty, grand chef du gouvernement Tłı̨chǫ. L’ILA est honorée de coordonner les activités du FPP des T.N.-O.

Plus de 160 programmes des gardiens des Premières Nations permettent maintenant de veiller sur les terres et les eaux.

Le 29 septembre, Steven Guilbeault, ministre d’Environnement et Changement climatique Canada, a  annoncé le financement de 41 nouveaux programmes des gardiens et de 49 programmes existants. Ainsi, on compte aujourd’hui plus de 160 programmes des gardiens des Premières Nations, ce qui fait qu’un quart des Premières Nations au Canada ont un programme des gardiens.

La ministre a également annoncé que le prochain cycle de financement fédéral serait géré par le Réseau national des gardiens des Premières Nations (RNGPN), le premier réseau national d’intendance dirigé par les Autochtones dans le monde. Grâce à ce changement, le RNG contribue à établir un nouveau type de partenariat entre les Premières Nations et le Canada – un partenariat en vertu duquel les Autochtones prennent les décisions en matière de protection des terres et des eaux. Shaunna Morgan Siegers, directrice générale par intérim du RNG, affirme que cette approche contribuera à assurer « la stabilité et la viabilité des programmes des gardiens à long terme ». L’ILA est fière d’avoir contribué à la création du RNG et continuera à s’associer au Réseau afin de soutenir le travail des gardiens.

L’ILA prend la direction de l’un des plus grands organismes dédiés à la conservation de la nature

L’ILA a pris la direction de la Campagne internationale pour la Conservation Boréale (CICB), ce qui marque une étape importante au sein du mouvement pour la conservation. C’est l’une des premières fois qu’une organisation dédiée à la conservation de la nature établi de longue date et couronné de succès prend du recul et renonce au contrôle de ses actifs afin de soutenir le leadership autochtone. L’ILA intègre le personnel, les structures, le budget et les activités de collecte de fonds de la CICB.

L’ILA et la CICB ont célébré cette transition le 13 juin à l’occasion d’une cérémonie et d’une fête communautaire à Mashteuiatsh, au Québec.  Valérie Courtois, directrice générale de l’ILA, a déclaré: « La CICB est l’une des premières grandes initiatives environnementales à reconnaître que la prise de décision sur les territoires autochtones doit être dirigée par les nations autochtones. Grâce à cette transition, la CICB contribue à l’avènement d’une nouvelle ère, qui fera en sorte que les Autochtones seront reconnus et soutenus à titre de leaders naturels et légitimes de la conservation de leurs propres territoires ».

120 personnes célèbrent les gardiens à l’intérieur d’un shaputuan innu sur la Colline du Parlement

La présence des gardiens entraîne des retombées positives – pour les terres et les eaux, pour la santé et le bien-être, pour les communautés et les économies régionales, pour le pays et pour chacun et chacune d’entre nous. Afin de célébrer l’apport des gardiens, l’ILA et l’honorable Michèle Audette, sénatrice, ont fait installer le 1er novembre dernier sur la Colline du Parlement, un shaputuan – une  structure innue de 30 mètres de long.

Plus d’une vingtaine de parlementaires de la Chambre des communes et du Sénat ont participé aux célébrations, en compagnie de leaders des Premières Nations et d’une quarantaine de gardiens des Premières Nations. Les ministres Guilbeault, Anandasangaree et Vandal ont prononcé de brèves allocutions, soulignant l’importance des programmes des gardiens. Frank Brown, leader principal à l’ILA, a déclaré que les nations autochtones sont prêtes à jouer un rôle de premier plan : « Nous ne sommes pas ici pour quémander. Nous avons un cadeau à offrir. Manifestez votre appui pour que nous puissions assumer la responsabilité qui nous incombe depuis toujours ».

Plus de 350 personnes participent au plus grand rassemblement national des gardiens jamais organisé

Plus de 350 gardiens, leaders, partenaires et alliés se sont rassemblés à Ottawa du 9 au 11 mai afin d’échanger des connaissances, de participer à des séances de formation et de célébrer le travail des gardiens. Organisé par l’ILA et le Réseau national des gardiens des Premières Nations, l’événement, qui a commencé et s’est terminé par une cérémonie, a permis aux gardiens d’apprendre les uns des autres. Steven Guilbeault, ministre d’Environnement et Changement climatique Canada, a prononcé une allocution, et les leaders principaux de l’ILA ont offert une couverture à la gouverneure générale Mary Simon en reconnaissance de son appui envers l’intendance autochtone tout au long de sa carrière. Mais avant tout, ce Rassemblement – le plus important depuis sa création en 2016 – a permis de reconnaître le rôle des gardiens en soutien aux communautés autochtones et en matière de protection des territoires.

Comme l’a dit Jimmy Nuna, de la Nation innue, « Être un gardien, qu’est-ce que cela signifie? Cela m’a permis de trouver ma place au sein de ma communauté – enseigner à nos générations futures à se joindre à nous sur le territoire, leur permettre de trouver leur place, de définir leur identité ».

Une fois de plus : Un sondage national révèle un fort appui de la population envers les programmes des gardiens

Un sondage national publié en novembre dernier révèle que la grande majorité des Canadiens appuient les programmes des gardiens et considèrent que le travail accompli par les gardiens constitue une solution rentable face aux défis que posent les changements climatiques, la réconciliation et la conservation de la nature. Le sondage, réalisé par Abacus Data pour le compte de l’ILA, révèle un fort appui des Canadiens envers les programmes des gardiens, peu importe leur allégeance politique : 75 % sont favorables aux programmes des gardiens et 73 % sont favorables à ce que le gouvernement fédéral accorde le financement nécessaire pour que les gardiens puissent s’acquitter de leurs responsabilités.

David Coletto, PDG d’Abacus Data, explique : « Même en cette période de crise marquée par de fortes hausses de prix, la population estime que le financement fédéral de ces programmes constitue une approche sensée pour répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés collectivement. »




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